Atelier d'écriture : Adèle R...

Je vous propose d'écrire la suite de cette autobiographie fictive.
Vous me l'envoyez par mail (ou en commentaire).
Dimanche prochain, je publie celle que je préfère (désolé, je serai seul juge... Je crains le dilemme)
Et, si mon idée a du succès, on continue de semaine en semaine.
A vos talents pour une histoire à mille pattes, dans tous les sens du terme.

Adèle R...

L’automne prenait fin, comme le siècle. Ma mère « prenait fin » aussi, en me donnant la vie.
J’arrivais dans ces années 1900, avec, pour seul modèle et compagnon de croissance un père courageux et travailleur mais au chagrin infini.

Je ne savais pas encore qu’il me quitterait aussi. Si tôt.
Pouvait-on dire que la guerre, la sale guerre, l’avait tué ? Même pas.
Il mourut le 28 juin 1914, le jour de l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand d’Autriche.

La mort de Papa ne déclencha aucun chaos si ce n’est un vide immense et une page blanche qu’il m’incombait, désormais, de remplir TOUTE SEULE.

Mes quatorze premières années, bien que difficiles, ne me laissèrent qu’un souvenir vague de quotidien fade et lent, plein d’inutilité. Nos efforts ne servaient qu’à corriger, à réparer, jamais à construire.

Anéantie inconsciemment par la mort de ma mère, j’avais été libérée, et c’est difficile à écrire, par la disparition de mon père que j’aimais pourtant plus que tout au monde.

Désormais, tout était à construire. Chaque pas devait m’apporter quelque chose.
J’étais seule, mais libre. J’étais orpheline mais actrice.
J’étais sortie de cette léthargie, cette attente, cet immobilisme.

Je ne voulais plus subir, je voulais agir.

Mais, que pouvais-je encore subir ? J’étais face à la vie. Plus rien ne m’empêchait de regarder devant. Mes liens avec le passé m’avaient été arrachés, bien malgré moi, alors...

...des ailes me poussèrent.

...

Comments

[Inspiration_Day]

Ah ça c'est puissant... merci Claudiogène !!