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Claudiogène
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15 mai 2007

Campagne djerbienne

Une vieille 2CV Break beige aux nombreux points de rouille sert de mur gauche à cette cabane faite de tôles ondulées et de planches sans âge. Le toit est garni de branches et de rondins secs autour desquels s’alignent des blocs de pierre blanche.

C’est une habitation.

Autour, une brouette, un sommier métallique, de vieux seaux en plastique et des tonneaux rouillés, perçés, découpés qui doivent servir tantôt de poubelle, tantôt de récipient, un jour d'oeuvre d'art, qui sait.

Une carriole est là, immobile depuis des siècles. Une théière, un réchaud et, dans l’angle de la cabane, le vent la faisant balancer de gauche à droite, une grande bassine plate et rouillée ; elle semble être une horloge qui compte le temps qui, ici, ne compte pas.

A quelques mètres de là, une autre bicoque, en dur, deux mètres sur trois où tout s’entasse. On dirait la cuisine.

Et tout ceci sur une terre sèche, sèche, sèche et balayée par le vent au milieu des oliviers.

A l'intérieur de l'habitation, un vieil homme récite des versets du Coran, égrenant un chapelet dans sa main droite. Tout à coup, la main gauche gifle le rideau de fortune qui baillait.
Le spectacle est terminé.

...

Et le taxi, penaud, fait demi-tour.
Le vent, complice, efface dans l'instant toute trace du visiteur inconvenant.

 

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Commentaires
C
bien ris (de veau?)
E
J'ai bien ris.
E
J'en manque pas une ! C'est une catastrophe.
C
Pour un ver, j'en doute, Elisa... ou alors de (chez) soie
E
En général, on n'aime pas que des inconnus voient chez soi par la porte ou par la fenêtre. Ici et ailleurs, c'est plutôt vécu comme une intrusion.<br /> <br /> Alors que si cet homme avait été dans un café, qu'on lui avait offert un ver, il aurait peut-être ouvert sa porte à ces mêmes inconnus.
Claudiogène
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Claudiogène
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