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Claudiogène
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23 mai 2007

L'individualisme (2) est un humanisme

individualismeDans cet essai, François de Singly répond aux détracteurs de l'individualisme. II fait comprendre comment l'individualisme dessine l'idéal d'une société où il n'y aurait plus " ni juif, ni Grec..., ni esclave, ni libre..., ni homme, ni femme " (Paul, épître aux Galates), mais où chacun serait un individu " à part entière ". Souvent on pense l'individualisme comme le règne de la concurrence généralisée, de la guerre de tous contre tous, et du libéralisme économique. C'est oublier que l'individualisme occidental est tout autre chose: avoir, par exemple, le droit d'aimer quelqu'un sans intervention familiale, participer à une élection démocratique et aux décisions concernant sa vie... Certes, cette liberté exige des conditions sociales particulières que ce livre étudie: l'individu doit avoir les moyens de devenir lui-même et il ne doit pas subir de discrimination. Alors, l'individualisme devient un humanisme. L'horizon positif de cet essai vif et novateur fournit des armes pour critiquer ce qui tend, en permanence, à faire que certains soient moins " individus " que d'autres.
François de Singly, professeur de sociologie à l'université de Paris-Descartes et directeur du Centre de recherche sur les liens sociaux, est l'auteur de nombreux ouvrages dont Libres ensemble (Nathan, 2000), Les Uns avec les autres (A. Colin, 2003).

Extraits :

L'individualisme est créateur.

La "pensée abstraite" est supérieure à la "pensée concrète", et la première est le signe d'un développement plus achevé. La première voit les choses de haut, la seconde prête attention aux "petites" choses.

L'individualisme est un humanisme si et seulement si il parvient à concilier abstrait et concret, universel et particulier, ce qui réunit tous les êtres humains et ce qui les sépare.

L'individualisme repose sur la croyance que la vérité de l'être se situe en lui-même. "Au lieu d'aller dehors, rentre en toi-même ; c'est au coeur de l'homme qu'habite la vérité". (voir illustration ci-dessous, l'artiste, Giuseppe Penone, enlève tous les cercles de croissance pour faire apparaître le coeur de l'arbre)

Idéalement, l'individu singulier estime qu'il doit être estimé, au sens d'avoir une valeur, en fonction de ses qualités personnelles et non de son appartenance à tel ou tel groupe. C'est le principe fondateur de l'égalité des chances.

Pour être lui-même, un individu ne peut pas être d'abord un membre d'un groupe, quelqu'un défini par tel lien ou tel lien.

L'individualisme "concret" renvoie à l'originalité de chacun alors que l'individualisme "abstrait" désigne ce qui est commun à tous les êtres humains.

L'individu doit devenir dans sa singularité même aussi un universel : "En vérité, on doit toujours se demander : qu'arriverait-il si tout le monde en faisait autant ?"

L'individualisme humaniste est un idéal, un optimisme, une doctrine d'action.

C_dre_de_Versailles_Giuseppe_Penone


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Commentaires
T
Je suis d'accord à peu près avec tout dans cet article, sauf avec cela :<br /> <br /> "En vérité, on doit toujours se demander : qu'arriverait-il si tout le monde en faisait autant ?"<br /> <br /> C'est "précisément ce principe qui conduit inéluctablement au collectivisme", en faisant comprendre que c'est soit-disant "inévitable" pour vivre en société, qu'on ne peut pas faire autrement sinon ce serait "l'anarchie" (mot employé dans son "sens commun" bien sûr, car "politiquement" ce terme n'a jamais été synonyme de désordre) ! En effet, vivre en étant "constamment à se demander si ce qu'on fait plaît ou non aux autres", c'est littéralement aliéner sa liberté ! Et bien je suis désolée : le fait pour un individu de refuser d'intégrer les usages, les convenances sociales, les modes.....ne détruit pas forcément la société si cela n'a "d'impact sur personne" ! Et pour qu'il y en ait un, il faut "en faire déjà pas mal" !!....<br /> <br /> Quant au livre "Apprendre à vivre", rien que ce titre sonne comme une leçon de morale (perso ça ne me donne donc guère envie de le lire....) !
C
J'ai trop de retard. Dont un Attali d'ailleurs. Je viens d'attaquer de Montgolfier (le devoir de déplaire) j'en ferai un compte-rendu la semaine prochaine, sans doute.
M
un très bon bouquin : Apprendre à vivre de Luc Ferry, remarquablement écrit de plus.<br /> Un autre pour Claudiogène : la confrérie des éveillés de Jaques Attali, très très bien écrit celui-là en plus<br /> bises à vous deux!
U
Bon comme j'ai mis mon avis dans l'article introductif d'hier, je viens juste pour chipoter.<br /> Pourquoi est-ce que tu nouis dévoile le coeur du livre sans nous laisser le chercher par nous même, simplement en nous mettant l'eau à la bouche ? Pas très altruiste.<br /> <br /> Question subsidiaire : Quel place pour le minimalisme dans cette théorie ? Le minimalisme voit les petites choses (pensée concrète) mais avec une énorme ouverture, de haut (pensée abstraite).<br /> Je vais pas répondre, les questions c'est plus class'
M
Moi aussi j'appelle ça la liberté!<br /> Et cette liberté n'est pas contraire au fait de se grouper : c'est à mon sens la libeté de chacun qui fait la grandeur du groupe!<br /> Le groupe n'est pas confortable, au contraire il permet la confrontation des idées dans le respect de chacun, la discussion jusqu'à l'accord!<br /> Belle journée sur ces belles pensées...
Claudiogène
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Claudiogène
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