Le travail de deuil
Le deuil, c'est la douleur que provoque la rupture d'un attachement.
On pense d'abord à la perte d'un être cher. Mais, il peut s'agir de tout autre chose : un changement de poste de travail, un déménagement, un client perdu, un examen raté, une perte d'emploi et même un échec moral lorsqu'on a commis des actes contraires à ses valeurs.
Le mécanisme reste le même. La seule façon de s'attacher à nouveau à des projets, de reprendre espoir, d'avancer est d'accepter de faire son travail de deuil.
Il nous faut accepter le cheminement dans l'ordre.
1. La Perte : En prendre conscience pour pouvoir entamer le travail.
2. Le Déni : Refus de voir la vérité. Etape plus douloureuse si la perte est soudaine.
3. La Colère : Il faut un responsable à cette situation. On peut en vouloir à son patron, à son voisin, à pas-de-chance, à la vie, à Dieu, à soi. C'est un besoin d'adversaire.
4. La Peur : Le sentiment d'abandon, la peur de l'avenir, le vide, sont autant de raisons d'alimenter la peur.
5. La Tristesse : C'est l'enfermement dans la douleur, le refus de la solution, de lendemains ensoleillés qui culpabiliseraient de s'en sortir.
Et pourtant, c'est le début de la remontée.
6. L'Acceptation : Ce n'est pas la négation des évènements douloureux, mais la décision d'avancer avec lucidité. La personne devient prioritaire, elle passe, désormais, avant l'objet du deuil.
7. Le Pardon : C'est le pendant de la Colère (3). On se pardonne et on pardonne à ceux que l'on a accusé d'être les responsables de la situation.
8. Le Cadeau Caché : Point central, essentiel. Difficile de faire accepter à quelqu'un que "grâce au deuil" des portes se sont ouvertes sur autre chose. Et pourtant, sans cette perte, sans cet évènement douloureux, combien d'apprentissages nouveaux, de talents révélés, d'opportunités saisies n'auraient jamais vu le jour.
9. La Sérénité : Le travail de deuil arrive à son terme et la personne peut évoquer le passé sans excès d'émotion.
On peut, désormais, adhérer à de nouveaux projets.
Ce cheminement dure plus ou moins longtemps suivant la personne, le type de travail et les freins conscients ou inconscients destinés à fuir le chemin nécessaire.
Avertissement : ce billet ne se veut qu'informatif et ne pouvait être que schématique.
On appelle aussi ce travail de deuil, la Vallée des larmes.
Pour prolonger, vous pouvez essayer de calquer ce schéma en pensant à la perte d'un stylo ou à un train raté pour commencer. Ensuite...