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Claudiogène
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27 août 2007

Raymond Barre

Je ne vais pas répéter ici ce que vous avez entendu partout :
Raymond Barre avait toutes les qualités, intègre, honnête, droit et franc...
Je suis plutôt d'accord avec tout ça.
Que ne l'avons-nous entendu avant !?

Je veux juste relever quelques petites choses :
Il disait la vérité aux gens. C'est une forme d'humilité et de respect pour les autres, puisqu'on estime que chacun peut comprendre ce que l'on comprend soi-même. Et ces mêmes autres prennent trop souvent cela pour du mépris. En politique, il semble que ce soit suicidaire de dire la vérité.
Bayrou, comme Rocard, peuvent, eux, être élogieux en parlant de Raymond Barre, ils sont de la même famille, ceux qui savent que toutes les solutions durables passent par l'harmonie et la vérité, pas par le conflit. Les éloges de certains autres sont risibles.
J'ai revu hier un extrait de télévision où, au milieu de la foule, Monsieur Barre expliquait à des ouvriers en colère qui hurlaient, que crier empêchait de parler.
Il s'en trouvera encore pour dire que c'est mépriser les ouvriers alors que c'est la juste et stricte vérité : Crier empêche de parler. L'ouvrier aussi peut le comprendre et ceux qui le méprisent sont ceux qui pensent qu'il ne le peut pas.

Mon anecdote Barre :
C'était, il y a une quinzaine d'années, dans un grand hôtel parisien, j'assistais à la remise des diplômes de fin d'études d'une grande école de Relations Internationales. (Une parente était élève et j'étais venu la féliciter)
Il se trouve que le Président d'Honneur de cette école était l'ancien Premier Ministre. Ces gens-là commencent toujours par un discours et finissent au buffet. (Je peux témoigner de la légendaire gourmandise du professeur)
Pour le discours, j'ai retenu une théorie très intéressante poussée à l'extrême et qui, en 2007, est toujours aussi éloignée de voir le jour :
Monsieur Raymond Barre prédisait qu'arriverait le temps où nous serions tous des indépendants au regard du travail, la fin du salariat, tous prestataires de services des autres. Bon sang, mais c'est bien sûr ! La voilà l'idée géniale, c'était une évidence. Le déséquilibre de chacun devenait la sécurité de tous. La compétence devenait le critère déterminant et le dynamisme, le chemin et le carburant.
Cela me semble toujours aussi judicieux (
à condition que le travail ne soit pas le seul moyen de survie ; je rappelle ici mon attachement au Revenu Universel) mais je suis plus pessimiste encore quant à l'éclosion d'une telle société tant la médiocrité est passée maîtresse dans l'art de verrouiller ses protections. Je n'en dis pas plus.
Horribles théories de droite, vont dirent certains visiteurs.
Ceux qui me connaissent savent ce que je pense des cases.

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Claudiogène
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