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Claudiogène
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5 novembre 2007

Je suis en colère

Je suis en colère. Et je me fiche de savoir si elle est saine, froide, chaude ou verte.

Je suis en colère. Oui, ça m'arrive, ça me rend "humain" comme dirai(en)t l'autre(s) qui se reconnaitra(ont)

Vendredi. 09h00. Supermarché. Rayon fromage. Jeune fille. Cartons. Rangement. Moi. Caddie.
Arrive en furie ce qui semble être la chef de rayon qui agresse verbalement la jeune fille sur un ton que je n'avais pas entendu depuis longtemps. Je m'arrête. Je dois me tromper, c'est de l'humour que je ne peux pas comprendre, l'humour plus jeune, l'humour du secteur d'activité. Prudence, je ne dis rien.
La chef de rayon repart. Alors, je m'adresse à la jeune fille pour savoir.
... Ce n'était pas de l'humour.
Trouvait-elle cela normal de se faire parler de la sorte ? Le haussement d'épaules fataliste finit de m'achever.

Peu de solutions. Je cherche à voir un responsable du magasin. Impossible. Je me rabats sur la boite aux lettres des réclamations et doléances. On verra... j'y ai laissé mes coordonnées.

Tout ça pour dire que je suis sûr, qu'il va bien se trouver quelqu'un pour penser que cette harpie de chef de rayon subit la pression de son patron et du Grand Capital et qu'en cas de réprimandes de son employeur, il va encore se trouver un syndicaliste pour la défendre.
Voilà. Tout le problème est là.
Rien, rien de rien n'oblige cette folle à humilier une employée, à atteindre sa dignité d'être humain, à abimer sa propre estime. Je sais, j'en ai l'air plus affecté qu'elle qui a peut-être déjà oublié.
Comment donner confiance à la jeunesse en lui montrant cette image du monde du travail et du monde en général ?

Pour changer cela, une seule solution : Refuser, résister. Pas en adhérant à un syndicat, pas en militant dans un parti. En refusant individuellement. En expliquant à chacun qu'il mérite mieux que cela. En licenciant sur le champ ce type de personnage qui pollue la société, bousille les autres et prend la place de gens de bonne volonté.

Je conclue parce que, pour l'instant, l'écriture n'a pas calmé la colère.

Je suis toujours en colère.

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Commentaires
M
Notre cher inspecteur est nommé pour Nairobi (je pense qu'ils veulent se débarasser de lui!. Il se sent pousser des ailes (un moustique trop près de la lumière). Conseil d'établissement avec tout le gratin de la communauté éducative française à Tunis (31 personnes dont 11 pour l'Administration) : il parle 2 fois à la place du Proviseur, respectable, respecté, très bien élevé et décoré de la Légion d'Honneur, sur des sujets qui ne concernent que le Proviseur (le calife à la place du calife), puis dit clairement que les enseignants sont des nazes puisqu'ils n'ont pas approuvé son calendrier scolaire pour lequel nous nous sommes tous abstenus de voter et de commentaire.<br /> Le CE terminé, Monsieur le Proviseur invite les participants "au verre de l'amitié".<br /> L'IEN, toujours sautillant, prêt à bondir sur le premier venu, s'empare d'un verre de vin blanc sec, croise le Président de l'Association des Parents d'Elèves, engage la conversation, monte le ton, gesticule, s'énerve, et pour finir lance un "faux-cul" tonitruant. Très calme, le Président lui répond : "Nous n'en resterons pas là!"<br /> <br /> Monsieur l'Ien a perdu son contrat! Le moustique s'est grillé dans la lumière...
C
Quand on choisit "espoir" comme pseudo, c'est bon signe.<br /> Fuir ou accepter avec frustration ? Deux positions difficiles à vivre.<br /> Si près de l'échéance, je propose une 3ème voie :<br /> Jouer. Jouer le jeu, le vivre avec dérision, comme un sketch. De toute façon, c'est une mascarade, alors chez Guignol, soyons Guignol. On évitera, les regrets, la frustration, le dégueulis et le sentiment d'avoir fui.<br /> Bon, j'admets que c'est plus facile pour moi. Aucune médaille en vue.<br /> Merci pour ce passage.
E
Je suis chef et pas toujours bien fière de l'être, Depuis hier, je sais que mon maire me destine une grosse médaille en remerciements pour mon engagement professionnel.<br /> Cette perspective me fait vomir. Outre que je n'ai aucune attirance pour la quincaillerie, je prends cette démarche comme une offense. A deux mois des élections, je me sens utilisée a des fins personnelles. <br /> Je suis en colère et a deux jours de cette mascarade, je ne vois comme solution, que de me faire porter pâle. Il restera ainsi avec son public, son médaillon, et mon absence.<br /> Il y a mille façon d'être humiliés. on peut l'être avec des dorures. être chef c'est aussi être victime, surtout de l'illusion que donne le pouvoir.<br /> Merci pour votre écoute.<br /> Christine
C
Pour Clotilde, n'oublions pas que son histoire se passe à Madagascar. Et les codes de la communication ne sont pas universels.
P
L'humiliation, hélàs! est un mode de fonctionnement. On devrait dès la maternelle apprendre l'art de la communication, peut-être que Clotilde aurait dû aller simplement discuter avec le chauffard, calmement, et lui dire sa peur. En parlant de peur, c'est sur elle que repose essentiellement le harcélement, et c'est vrai qu'elle vient de loin, de sa toute petite enfance. Chacun n'a pas la même chance au départ, même si on peut évoluer, et ton article me ramène au "souffre-douleur" qu'on trouve dans les classes. La responsabitlité de tous est engagée, le bouc émissaire participe lui-même à cette situation. Il y a un bouquin de C.Petitcollin qui raconte comment fonctionne la relation "victime, bourreau, sauveur". Il est facile à lire et après l'analyse donne quelques stratégies pour ne pas se laisser enfermer dans cette situation.
Claudiogène
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Claudiogène
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