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Claudiogène
Derniers commentaires
22 février 2008

Une autre lecture

Aujourd’hui, je vais dire quelque chose qu’on n’a pas le droit de dire.
Je sais que
certains pensent que le Politiquement Incorrect, c'est le fonds de commerce de ce blog , mais je vous assure que je ne le fais pas exprès. Je ne provoque pas. Seulement voilà, tous les jours, l’actualité, le quotidien, les rencontres m’offrent des sujets incontournables et je dors mal si je ne dis pas ce que je pense. Et c’est ici, que je le dis.

Vous avez tous lu un article, vu un reportage, entendu parler de  cet énorme scandale des étudiantes qui sont obligées de se prostituer pour pouvoir se loger et faire des études.
Remplis de bons sentiments, les journalistes ou les relais nous présentent "l’étudiante" en question comme une victime, victime de cette société qui oblige à passer par ces pratiques humiliantes pour étudier, victime de vieux propriétaires salaces qui profitent de la situation, victime de la crise, victime d’être victime.
Comme toutes les victimes, elles se plaint et il se trouve toujours assez de monde pour crier au scandale et conforter l’intéressée dans son rôle de victime.

Si par hasard, on émet l’hypothèse que, peut-être, on pourrait avoir une autre lecture de la situation, on est au mieux un réac, au pire complice des profiteurs.

Une autre lecture : Prenons la précaution de dire que nous ne parlons ici, ni de viols, ni de harcèlement, ni de pédophilie, seulement de personnes qui se plaignent « d’être obligées d’accepter d’avoir des relations sexuelles diverses pour obtenir un logement qui leur permet d’étudier »

Deux solutions face à cette situation :
La première est de considérer qu’étudier est essentiel et accorder moralement une importance moindre à son intégrité physique et par conséquent accepter la situation et tout va pour le mieux.
La seconde est de considérer que son intégrité physique est plus importante, suivant sa propre morale, qu’étudier et ne pas accepter la situation.
Je ne me sens pas obligé d’expliquer qu’il vaudrait mieux ne pas avoir à se poser la question.

Il n’y a pas d’obligation absolue de faire, si on n’est pas sous la contrainte, quelque chose qu’on ne veut pas faire.

Alors, mesdemoiselles les étudiantes, ne cédez pas, portez plainte, dénoncez dès que la proposition vous est faite ; ça entièrement d’accord, mais, vous laissez faire juste pour étudier, c’est absurde.

Dernier reportage vu à la télé sur le sujet : Le journaliste, bien mièvre, se roule dans la guimauve des bons sentiments. Un enfant qui aurait dit « C’est pô juste » aurait eu la même efficacité que lui. Aucune question qui pouvait bousculer le jugement de l’étudiante. Elle était victime, un point c’est tout (ordre du rédac chef, sans doute). L’étudiante n’était pas filmée, on ne voyait que sa main, pétard (ou cigarette roulée - j'y connais rien) entre les doigts, passer de cendrier en cendrier.
Mais, c’est contre-productif au possible une telle scène. Comment ne pas le voir ? Je connais plus facho que moi. Et bien, moi, j’ai tout de suite pensé qu’au lieu de s’acheter du shit etc. etc. qu’au lieu de faire la morale aux autres etc. etc.

Elle aurait dû tomber sur un homme, même journaliste, qui la prenne à part sans s’occuper de son boulot et qui lui dise "Oh ! ça va pas là ! Pourquoi tu te laisses faire ? Qui t’as dit que c’était normal d’échanger un toit contre des faveurs que tu désapprouves ? Si tu trouves que c’est pas grave, fais-le, personne ne te jugera, mais ne te plains pas. Si on t’a forcée physiquement, viens je t’emmène au commissariat, tu vas porter plainte "

Aujourd'hui j'ai dit quelque chose que je me suis donné le droit de dire.
(Mais qu'est-ce-qu'il faut pas prendre comme précautions pour éviter les réactions formatées !)

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Commentaires
D
Je vois que dans ce débat là non plus je ne trouve pas de réponse à ma question a savoir " MacDo ou le trottoir?" Je connais un paquet de gens qui n'ont pas un rond d'un bout à l'autre de leur vie.Ce qui fait qu'un jour l'on se décide " bon moi je vends mon cul!" ( les mots seraient-ils trop affreux?)Si c'est uniquement la possibilité d'un gain rapide en fermant les yeux je dis "Vive le capitalisme!"...Avec mon niveau de 3éme j'ai du mal à suivre c'est certain...Les études ça compte...Vitaaaaaalllll...pour être le chef.Mais là on parle de prostitution sur petites annonces, "la passagère" "alimentaire" ...Pas de cette prostitution dans un camion au bord de je ne sais quelle rocade...Même là y a de la hiérarchie; des qui finissent "vieilles putes" et d'autres qui écrivent des livres "ma galère"...Un peu comme :" sdf pendant un mois: les photos de ma souffrance" <br /> Moi j'en n'ai un peu marre de tous ces reportages bidons qui sont là juste pour dire " vous voyez comme ça peut-être encore plus dur pour d'autres" FR2 en fait même une spécialité...<br /> Allez en rang devant le poste!<br /> Sujet " j'ai vendu mon coup de pied droit pour 10millions d'€."Bon là faut être sportif...d'autres fois il suffit d'être belle...Faut rentabiliser son capital. Un chance quoi...<br /> <br /> Vous pouvez m'incendier :)
M
Complètement! Toujours le pb : se poser la question :"où sont nos priorités?" Pour notre part, la priorité, ce sont nos enfants.<br /> Cependant, je pense que tout le monde ne peut l'assumer financièrement même si on avait pensé le contraire au départ. Et c'est là que le bât blesse...<br /> Nous avons la chance de pouvoir le faire. Pour ma part, mon angoisse majeure c'est : pourvu que j'y arrive! Je ne veux pas râter nos enfants. C'est ce que j'ai de plus précieux au monde mais tout peut m'arriver : maladie, perte d'emploi (quoique, faudrait que je fasse fort!), catastrophe financière, mort! Que deviendraient-ils alors?<br /> Un revenu minimum étudiants leur serait alors nécessaire et je soutiens l'UNEF dans ce sens.<br /> Nous aussi, ma mère seule nous a envoyés chez les bonnes soeurs mais je ne crois pas que c'était pour nous offrir le meilleur, seulement pour compenser l'autorité du père déficient et je ne trouve pas du tout que c'était ce qu'elle a fait de mieux...Ceci dit, je ne lui en veux pas! Elle a fait ce qu'elle croyait le mieux. Quand je suis allée à la fac, Paris IV Sorbonne, philosophie, j'avais une bourse de 950 francs/mois et je payais un loyer de 9OO, donc pour vivre, la descence ne m'autorisant pas à demander à ma mère une rallonge, je travaillais 3 jours au Galeries Lafayette au rayon papéterie et j'allais à la fac 3 jours pleins : 26 heures/semaine + une quantité de bouquins à lire et à acheter; ma vie était infernale et j'ai royalement râté mon Deug. Si, à l'époque, mon proprio m'avait proposé une autre solution, je ne sais pas ce que j'aurai fait... Peut-être aurais-je réussi mes études!
M
ce fut avec plaisir Claudio. <br /> Bon week end à Nice.
C
C'est dit, My.<br /> Rares commentaires mais du poids.<br /> Merci pour la participation.
M
D'abord pour le sujet, ensuite pour les réactions diverses et variées qui en découlent. Coup de chapeau à Marion en passant, pour sa franchise et sa maturité sur le monde qui l'entoure, j'en connais qui devraient en prendre juste un quart de cette graine là ! mais passons.<br /> Ce sont les avis de Didier et mcbarbara qui me font réagir. Et je rebondi sur la question des parents. <br /> Il me semble (ou alors je me trompe),(ou bien bien je suis décidément trop vieille école) que lorsque l'on décide de mener une grossesse à terme, autrement dit, lorsqu'on décide d'avoir un enfant, de l'aimer, de l'aider à grandir..., et à devenir un adulte reponsable, autonome... on y réfléchi !! Ou je me trompe ???<br /> Bien sûr il y a tous les cas extrèmes : accident (euh non j'ai le choix de le garder ou bien ?), viol (euh non j'ai le choix de le garder ou bien ?)...<br /> Je reviens donc à la position de parents ayant réfléchi, pesé le pour et le contre... <br /> Bien sûr que c'est dur, l'argent ne nous tombe pas du ciel, mais malgré tout j'assume. Un exemple comme un autre : j'ai passé (nous : mon frère et moi) ma scolarité jusqu'au BEPC dans une école privée, financée à l'époque par ma mère qui divorcée nous élevait seule. Elle avait choisi de nous donner le meilleur. J'ai fais de même avec ma fille. Ce que je veux dire par là c'est que lorsque nos gosses en arrivent à faire des études longues, et lorsque celles-ci ne leur donnent pas de moyens financiers de subsister (je pense entre autre à une école d'infirmière par exemple)on les assume. Je me vois mal dire à ma fille quand elle aura 20, voilà maintenant t'es majeure, t'assume tes études et tu te dém... pour trouver l'argent qui va te faire vivre les 2, 3... années que ces études vont te prendre !!! Je me vois mal lui dire ou lui expliquer que si la prostitution est une solution... et bien soit !!!!!<br /> Comment peut-on assumer en tant que parent un tel état de fait, alors que l'on est sensé avoir réfléchi à la chose ! <br /> Un enfant ça ne se fait pas à la légère, ou alors on en fait pas !!!<br /> Bon là je suis un peu extrémiste, mais tout de même on essaye de donner le meilleur à ses enfants, et je ne conçois pas que des parents laissent leurs enfants dans une telle détresse, qu'ils soient obligés d'en arriver à de telles extrémités pour subsister.<br /> Ce n'est là qu'un avis vite donné, qu'il faudrait évidemment développer, et adapter à chaque cas de figure, mais quand même...
Claudiogène
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