Une autre lecture
Aujourd’hui, je vais dire quelque chose qu’on n’a pas le
droit de dire.
Je sais que certains pensent que le Politiquement Incorrect, c'est le fonds de commerce de ce blog , mais je
vous assure que je ne le fais pas exprès. Je ne provoque pas. Seulement voilà,
tous les jours, l’actualité, le quotidien, les rencontres m’offrent des sujets
incontournables et je dors mal si je ne dis pas ce que je pense. Et
c’est ici, que je le dis.
Remplis de bons sentiments, les journalistes ou les relais nous présentent "l’étudiante"
en question comme une victime, victime de cette société qui oblige à passer par
ces pratiques humiliantes pour étudier, victime de vieux propriétaires salaces
qui profitent de la situation, victime de la crise, victime d’être victime.
Comme toutes les victimes, elles se plaint et il se
trouve toujours assez de monde pour crier au scandale et conforter l’intéressée
dans son rôle de victime.
Si par hasard, on émet l’hypothèse que, peut-être, on pourrait avoir une autre lecture de la situation, on est au mieux un réac, au pire complice des profiteurs.
Deux solutions face à cette situation :
La
première est de considérer qu’étudier
est essentiel et accorder moralement une importance moindre à son intégrité
physique et par conséquent accepter la situation et tout va pour le mieux.
La seconde est de considérer que son intégrité physique est
plus importante, suivant sa propre morale, qu’étudier et ne pas accepter la
situation.
Je ne me sens pas obligé d’expliquer qu’il vaudrait mieux ne
pas avoir à se poser la question.
Dernier reportage vu à la télé sur le sujet : Le
journaliste, bien mièvre, se roule dans la guimauve des bons sentiments. Un enfant qui aurait dit « C’est pô
juste » aurait eu la même efficacité que lui. Aucune question qui pouvait
bousculer le jugement de l’étudiante. Elle était victime, un point c’est tout
(ordre du rédac chef, sans doute). L’étudiante n’était pas filmée, on ne voyait
que sa main, pétard (ou cigarette roulée - j'y connais rien) entre les doigts, passer de cendrier en cendrier.
Mais, c’est contre-productif au possible une telle scène.
Comment ne pas le voir ? Je connais plus facho que moi. Et bien, moi, j’ai
tout de suite pensé qu’au lieu de s’acheter du shit etc. etc. qu’au lieu de
faire la morale aux autres etc. etc.
Elle aurait dû tomber sur un homme, même journaliste, qui la prenne à part sans s’occuper de son boulot et qui lui dise "Oh ! ça va pas là ! Pourquoi tu te laisses faire ? Qui t’as dit que c’était normal d’échanger un toit contre des faveurs que tu désapprouves ? Si tu trouves que c’est pas grave, fais-le, personne ne te jugera, mais ne te plains pas. Si on t’a forcée physiquement, viens je t’emmène au commissariat, tu vas porter plainte "
Aujourd'hui j'ai dit quelque chose que je me suis donné le droit de dire.
(Mais qu'est-ce-qu'il faut pas prendre comme précautions pour éviter les réactions formatées !)