MA campagne dans MA ville
Chacun sait que je ne fais pas de politique, mais je m’y
intéresse un peu.
Dans ma bonne ville de Nice, j’ai choisi mon candidat depuis
longtemps. Beaucoup savent qu’il s’agit de Patrick Mottard, celui-là même qui
avait failli l’emporter il y a 7 ans, mais c’est une autre histoire.
Il paraît que la politique c’est de l’action, d’ailleurs, on dit "action politique". Plus observateur qu’acteur, je serais un bien mauvais camarade si mon engagement était plus concret.
D’abord parce que je ne suis pas fiable, je suis capable de dire blanc quand il faudrait dire noir pour aller dans le sens de son groupe. Pas bon ça.
Ensuite, je ne suis pas doué pour essayer de convaincre, je me dis toujours que chacun pense ce qu’il veut et s’il manque d’informations, il ira les chercher. Le prosélytisme est au-dessus de mes forces.
Je suis toujours impressionné par ceux qui travaillent beaucoup au service d’une cause, surtout ceux qui font des choses pratiques ; déplacer des tables, coller des affiches, transporter du matériel, monter sur une échelle, distribuer des tracts… Mais alors là, vraiment, je ne sais pas si c’est de la prétention ou du snobisme, je ne m’imagine pas une seconde en train de le faire.
Et puis franchement, je ne connais rien à rien. Aucune expertise dans aucun domaine. Que ferait-on de moi ?
Venons-en au sujet, "MA campagne dans MA ville"
Je suis curieux quand même, et je me suis invité de temps en temps dans des réunions, inaugurations et autres meetings.
Au bout de 10 minutes, je suis épuisé. Serrer des mains, échanger deux, trois mots et je n’ai plus d’énergie tant je suis sous tension dans toutes les situations sociales. Il me faut, à chaque fois 3 jours pour m'en remettre. (Mais, j'y vais quand même ne serait-ce que pour vérifier les absurdités émises par des mauvaises langues, les mêmes qui dénoncent la désinformation ailleurs, concernant l’affluence à ces réunions)
Certains doivent se demander "qui-c’est-celui-là". Il a serré la main à l’un, fait la bise à l’autre, il est peut-être important. Une personne m’a même dit lorsque je me présentais à elle : "Mais je sais qui vous êtes, vous êtes célèbre" Célèbre, pas moins.
Et puis, il y a le blog.
J’y fais, c’est vrai, ma petite
campagne sobre mais franche. Cela m’a valu des réactions vives et désagréables.
Sans doute, parce qu’on a pensé, là encore, que j’étais important. On cherchait
où était la stratégie, le vice, le but, quelles ficelles étaient tirées, par
qui, pourquoi. Enfin, tout ce qui est à des milliers de kilomètres de moi. J’ai
été obligé, avec diplomatie, d’expliquer ma démarche libre, personnelle et
autonome. Mais certains cherchent encore, car, c’est suspect, c’est pas
possible ; d’habitude quand on dit qu’on dit la vérité, on ment, alors… faut pas changer les règles, ça trouble.
L’autre paradoxe est que je défends souvent sur mon blog des idées habituellement défendues par les opposants au candidat que je soutiens. Certains en perdent leur latin, je pourrais dire que je comprends, mais, la vérité est que je ne comprends pas.
Je soutiens ce candidat, parce que sa personnalité et son
humanisme m’inspirent confiance. Dans mon imaginaire, on appelle ça, un honnête
homme et un honnête homme, ça ne foule pas des valeurs aux pieds pour un pouvoir. Ils sont rares. Si vous en croisez un, ne le lâchez pas.
Alors, qu’il fasse réparer le trottoir devant chez moi comme
s’y engage tout le monde, c’est secondaire. Presque tous les programmes sont, globalement, j'ai dit globalement, motivants a
priori. C'est bien pour la mise en application qu'il y a souvent problème ; aussi j'ai décidé, à l'inverse de ce qui se dit partout lorsqu'on veut faire sérieux, de ne pas me focaliser sur le programme, mais de soutenir le candidat qui, selon moi, a la personnalité qui permettra de rendre la distance entre projets et actions, la plus courte possible.
J’ai l’impression d’en être à l’introduction de mon billet
tellement j’ai envie d’en dire. Il faut que je me freine si je veux que vous
alliez jusqu’au bout. Bien joué, cette dernière phrase ; vous vous dites que vous vous ne pouvez pas vous arrêter maintenant puisque je vous ai vu en train d'essayer de partir discrètement. Alors, vous restez.
Que puis-je faire de plus que ça, moi ?
J’ai trouvé la semaine dernière. Vous allez rire !.. ou
vous moquer… ou les deux. Voilà.
Que je marche ou que je cours dans ma ville, si je ne suis
pas seul, j’ai décidé qu’à chaque fois que je croiserai quelqu’un, je dirai une
phrase du genre "tous les gens sérieux votent pour Mottard" ou "de toute façon faut voter pour Mottard" ou
"le meilleur, c’est Mottard" ou "Bah... Mottard bien sûr" ou "en votant Mottard on ne
peut pas se tromper". Un peu comme si cette phrase était au milieu d’une
démonstration que je faisais à mon voisin de promenade ou de course. (Je vous le dis tout de suite, n'essayez pas avec les autres candidats, ça ne marche pas. Il faut que les affirmations soient vraies)
Si je suis seul, je ferai semblant de parler à quelqu'un au téléphone.
Si ça rapporte une
voix, ça rapportera une voix.
Voilà, je fais MA campagne avec MES petits moyens. Je n’ai que ça.
Post Scriptum (Il y a des sigles qui passent mal en ce moment) : Dernier sondage maison, fait à la maison, sur la population de la maison : La liste Nice Autrement conduite par Patrick Mottard l’emporte haut la main avec 100% des voix... de la maison.