Un simple livre, simplement
Le titre du livre dont je veux vous parler est de ceux qui habituellement me font fuir.
"Être heureux."
Rien que ça !
J'ai peur d'y trouver la recette de cuisine miracle ou la méthode Assimil du bonheur.
Eh bien ! Pas du tout.
Jean-Philippe Arrou-Vignod nous offre une lecture simple, fraîche, vraie.
83 pages aérées, humbles, simples.
Un côté Philippe Delerm.
Donc, vous avez compris que je vous le recommande fortement.
Je vous laisse lire la 4ème de couverture et ensuite je vous dirai la seule chose sur laquelle je ne suis pas du tout d'accord.
"Le goût des premières cerises. Le dos nu des femmes. Être aimé. La voix humaine. Les cartes de géographie. Mordre dans une pomme...
Cet inventaire imagé, livré avec délicatesse, balise ce texte qui nous parle de bonheur. Au fil des pages, on pressent que le bonheur et son apprentissage requièrent une forme d'abandon aux petites choses, qu'il faut savoir vivre avec simplicité et naturel, mais aussi en résistant aux modèles préconçus que nous impose le monde.
Avec sensibilité et douceur, Jean-Philippe Arrou-Vignod nous accompagne jusqu'à cette dernière interrogation : Et si le bonheur, c'était vivre ?
Page 18, je lis : "Sans doute y a-t-il un accomplissement supérieur dans le renoncement, l'ascétisme radical, l'oubli de soi. C'est la béatitude du saint, de l'ermite, du sage chinois. Une forme d'extase réservée à quelques-uns, qui suscite autant d'admiration qu'une sorte de terreur sacrée : ceux-là ne sont pas humains. Ils participent d'un monde d'idées pures, hors de portée des autres hommes, baignant dans une lumière incandescente où le commun ne saurait que brûler"
Et pourquoi donc, penser que c'est "réservé à quelques-uns" ? Avec ce postulat, on ne risque pas de s'en approcher. Très vaniteux ce que je dis là (?)
Je pense simplement que nous avons tous, en nous, les moyens de...
Le reste, n'est qu'une question de choix de priorités.
Et vous ? Qu'en pensez-vous ?