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Claudiogène

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29 avril 2008

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La maîtresse de son fils était aussi la sienne
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27 avril 2008

Dernier jour

26 avril 2008

Au bout du compte...

A cette heure :
479 billets du 06 janvier 2007 au 27 avril 2008
40 135 visiteurs
100 520 pages vues
4 971 commentaires (dont 1413 pour moi -28%-)

Commentateurs : 1. Mcbarbara 370... 2. Plum' 331... 3. Nathalie 270... 4. Berrybelle 210 (en très peu de temps : 1er com. 23 octobre)... 5. Louis-Paul 188...
Remarque : à la différence de beaucoup d'autres blogs vos commentaires ont été souvent des pavés et souvent bien balancés.

Allez, un GRAND MERCI A TOUS (C'est fait)

Quelques questions :

Pourquoi avoir été aussi sévère avec la Gauche en se disant de Gauche, au lieu de critiquer la Droite ?
Parce qu'il faut balayer devant sa porte, faire le ménage chez soi, avant de se permettre de critiquer le voisin.
Parce que la Gauche a été nulle ces dernières années et elle continue, mais je n'ai pas à vous le démontrer, vous le savez aussi bien que moi.
Parce que si c'est pour être aussi vicieux, manipulateur et intéressé que l'autre, ce n'est pas la peine de faire semblant d'être différent. Ce faisant on ajoute une autre faute morale, le double langage.
Parce que je me suis et me sens encore trahi, par le PS surtout, comme tous les petits, les humbles, les pauvres. La Gauche a changé de camp, elle fait des beaux discours mais ne défend plus que les bien-assis.
Parce que je n'aime pas les conservateurs.
J'arrête, je sens que je vais me répéter.

Pourquoi, dans les fictions, les femmes n'ont pas souvent le beau rôle ?
Presque même réponse qu'au-dessus. Les hommes, comme la Droite, m'intéressent assez peu et je ne me fais pas trop d'illusions sur le changement, autre qu'individuel, pouvant intervenir. Ce n'est pas en achetant des cosmétiques qu'on va devenir moins guerrier, moins carriériste et moins fou du volant.
Les femmes, c'est autre chose. Disons que je les idéalise et  dès qu'elles s'éloignent de l'harmonie, de la paix, du raffinement,  je suis très déçu. Aussi, les portraits correspondent plus à ce qui déçoit, quand elles deviennent autoritaires, guerrières, chasseuses ou vénales qu'aux trains qui arrivent à l'heure.
Pour résumer, je préfèrerais vraiment qu'on fasse des efforts pour ramener les valeurs masculines à plus de féminité plutôt que l'inverse. La paix quoi !
J'ai horreur d'entendre, sous couvert d'égalité des sexes, des discours tendant à redonner aux femmes les mêmes ambitions matérialistes qu'aux hommes. C'est l'inverse qu'il faut faire, expliquer à certains que l'essentiel n'est pas là.
Oui, je sais, c'est un peu à la hache, mais vous m'avez compris.
Je rappelle pour finir que certains hommes sont bien plus féminins que certaines femmes et je parle de valeurs et de ressorts (2 exemples ?
Nathalie et moi)

Pourquoi cette impression ressentie de "donneur de leçons"  ?
Je vous le demande. Je ne donne que mon avis et j'argumente.

Pourquoi ce complexe  du non-diplômé et cette antipathie envers les fonctionnaires ?
Parce que j'ai passé mon temps (social et professionnel) à rencontrer des plus médiocres que moi dont le seul but était de garder leur fauteuil et les diplômes leur ont permis de le faire.
Elle est là l'injustice sociale, celle que dénonce la Gauche et c'est cette même Gauche qui défend des abrutis vissés à leur chaise.
Vous qui avez visité ce blog, vous voyez bien que je ne suis pas complètement idiot. Parce que mes parents étaient immigrés, illettrés, pauvres, j'ai galèré et j'ai pas fini. Aujourd'hui, cela m'est égal, j'ai trouvé des compensations. Et surtout, j'ai fait en sorte de ne pas perpétuer le système avec mes enfants. Mais ce n'est pas la Gauche, ni les fonctionnaires qui m'ont aidé. Eux, ils n'ont eu de cesse de me balancer des peaux de banane.
Et je ne suis qu'un exemple parmi tant d'autres.
Des potentiels sur le bord  du monde du travail, il y en a beaucoup plus qu'on ne croit. Et ceux qui se plaignent ce sont les autres.
D'ici quelques mois, je vais être convoqué par la DDTE sans doute, pour le renouvellement de mon ASS (contrôle de recherches d'emploi, morale etc...) Si je tombe sur la même fonctionnaire que la première fois, ça va être coton : Je tends la main pour dire Bonjour, elle ne tend pas la sienne, j'essaie de donner une explication, elle me répond que ça ne correspond pas aux questions qui sont sur l'écran, je lui demande son avis, elle n'a pas à le donner etc. etc. Elle me renvoie une demande de justification, 3 fautes d'orthographe sur 4 lignes. On marche sur la tête. Pourquoi, elle n'est pas au chômage, elle ? Initiative zéro, relationnel zéro, bonne volonté zéro et dynamisme, même le mot, elle ne doit pas le connaître. Et un virement part sur son compte tous les mois et tous les avantages de la Fonction Publique avec. Le voilà, le vrai scandale ! Et je persiste à dire que ce sont ses propres collègues qui doivent faire en sorte qu'elle ne sévisse plus. Voilà, pourquoi les fonctionnaires ont une mauvaise image.

Pourquoi... (à compléter) ?
Je réponds à toutes les questions jusqu'à au moins demain.

Demain dimanche : Dernier jour. Ce sera calme.
Et après, on sera tranquilles. Le blog restera en ligne.
Les commentaires resteront ouverts et mon adresse mail active (claudiogene@free.fr)


25 avril 2008

J'aime... J'aime pas...

J'aime le couscous aux calamars farcis que nous fait ma femme.
J'aime pas qu'on humilie les pauvres, les sans-grades, les sans-diplômes, les humbles, les faibles en les croyant incapables de réfléchir par eux-mêmes, en les confortant dans un état de victime.
J'aime les poètes du XIXème.
J'aime pas le jet du robinet sur le côté concave d'une cuillère à soupe.
J'aime le coeur d'une conversation, d'un échange, quand les bras fourmillent, qu'on se retient pour ne pas interrompre, qu'on passionne la vie.
J'aime pas le travail, les vacances et les jours fériés.
J'aime l'activité, l'ébullition, la progression et la liberté.
J'aime pas les mariages, les communions, les fêtes, les anniversaires, les gueuletons, le saumon fumé et la crème de marrons.
J'aime l'intemporel et la course de fond, l'anticipation, le bois, le solide, les chiffres impairs.
J'aime pas le futile, les ricanements, les plaisirs en CDD, les surprises.
J'aime l'individu, deux yeux, une parole, un être singulier.
J'aime pas les groupes, les bandes, les corporations, les corporatismes, les réseaux, les moutons et les veaux.
J'aime la lettre L, les femmes, tout ce qui est féminin, les tendons d'Achille très creusés et la discrétion.
J'aime pas les syndicats français, le double langage, les lâches et les m'as-tu-vu.
J'aime les révoltés sages, les anars en costard.
J'aime pas qu'un gréviste inculte et vulgaire donne des leçons à un ministre raffiné et intelligent.

J'aime qu'on se construise avant de l'ouvrir.

J'aime pas le prosélytisme et les militants.
J'aime
les esprits éveillés et curieux.
J'aime pas les rompi collioni et les mal-élevés.
J'aime qu'on préfère avoir des regrets plutôt que des remords.
J'aime pas qu'on ne respecte pas la loi quelle qu'elle soit.

J'aime l'universalité, la mondialisation, le cosmopolite, les métissages.
J'aime pas le régionalisme, le terroir, les frontières, les Clochemerle et la Ligue du Nord.
J'aime que les parents s'occupent de leurs enfants toujours, et que les enfants s'intéressent à leurs parents.
J'aime pas qu'on privilégie sa famille par principe.
J'aime qu'un couple s'aime, s'entraide, s'intéresse, se manque, mais pas qu'il se serve.
J'aime pas les rhododendrons, les piercings, les boucles d'oreilles, les tatouages et les fumeurs.
J'aime qu'on sache que tout ce qui est juste et beau est possible.
J'aime pas qu'on pense que la vie est un combat.
J'aime la complexité des idées, la simplicité de la vie et l'huile d'olive.
J'aime pas qu'on donne du pouvoir aux imbéciles.
J'aime l'optimisation des compétences.
J'aime pas l'oisiveté, la passivité, la plainte, les excuses et les platanes.

J'aime les rapports humains.
J'aime pas les rapports sociaux.
J'aime qu'on vive par l'être aimé plutôt que pour.
J'aime pas l'éphémère, le carnaval, la bande-dessinée, les dessins animés, le rêve.
J'aime savoir que Dieu c'est toi, comme c'est moi.
J'aime pas les croyances support, dépendance, fatalité.
J'aime le repassage, l'écriture, l'organisation et le regard.
J'aime pas que les médiocres trouvent les idéalistes prétentieux.
J'aime le futur et la joie tranquille, confiante.
J'aime pas les modes et la science-fiction, les dogmes et les idéologies.
J'aime la beauté qui ne se discute pas.
J'aime pas les vendeurs et les opportunistes, les dragueurs et les matérialistes.
J'aime la rigueur et l'honnêteté, la folie et la poésie.
J'aime pas l'extravagance, l'excitation, l'euphorie temporaire, les drogues, les exutoires.
J'aime la vision globale  et le Château de Pez.
J'aime pas l'opposition systématique et la défense de ses propres intérêts.
J'aime
la responsabilité, la droiture, le courage individuel, les mots.

J'aime pas les grandes gueules surtout quand elles se disent timides.
J'aime Montaigne, Epictète, Zweig et Laborit.
J'aime pas ceux qui s'la ramènent sans les moyens de le faire.
J'aime ceux qui ont compris la force, la joie, l'espoir et l'optimisme de l'œuvre de Léo Ferré.
J'aime pas perdre du temps en salamalecs.
J'aime les chemises que me fait ma femme.

24 avril 2008

C'est pas assez

2 plus 2 a demandé la maîtresse
Trop facile a pensé l’enfant, c’est pas assez.
Alors il a cherché autre chose.
Il a suivi la courbe du 2, le coude, la base.
Il a recommencé avec le second.
Rien. L’enfant n’a rien trouvé.
Alors, l’enfant s’est cru bête. Le moins intelligent de tous.
Mais a cherché, cherché encore.
Quand, au premier rang, quelqu’un a répondu : 4
Quelqu’un fut félicité et quelqu’un eut le bon point.
C’est pas assez, pensa l’enfant.

Expliquez  "Le dormeur du val" a demandé le professeur.
Trop facile a pensé l’enfant, c’est pas assez.
Alors il a cherché autre chose.
Tout son être traversé par la poésie, par l’odeur, les sons, les deux brûlures au côté droit.
Trop facile. Pas assez.
Rien. L’enfant n’a pas trouvé.
Alors, l’enfant s’est cru creux. Le plus vide de tous.
Mais a cherché, cherché encore.
Quand, au premier rang, un autre a dit que le soldat ne dort pas, il est mort.
Un autre fut félicité et un autre fut valorisé.
C’est pas assez, pensa l’enfant.

Vous avez 30 minutes a dit le recruteur.
L’enfant finit en 10 et ne dit rien.
Il chercha autre chose.
Trop facile. Il ne trouva pas.
L’embauche eut lieu. Résultats exceptionnels.
C’est pas assez, pensa l’enfant.

Vous êtes très ambitieux a dit la graphologue
Vous allez pouvoir gagner beaucoup d’argent.

C’est pas assez, pensa l’enfant.
Triste ambition. Erreur.
L’enfant fuit.
L’argent fut pour un autre, moins ambitieux.
C’est pas assez, pensa l’enfant.

Vous écrivez bien, vous pourriez persévérer, éditer, devenir célèbre.
C’est pas assez, pensa  l’enfant.

Vous n’avez que 20 ans et 4 personnes sous vos ordres.
Votre travail est exemplaire.
Personne n’a eu ce poste avant d’être trentenaire,
a dit le directeur.
C’est pas assez, pensa  l’enfant.

Vous avez bien élevé vos enfants, vous êtes un mari exemplaire, vous ferez un magnifique grand-père.
Reposez-vous maintenant,
a dit l’entourage.
C’est pas assez, pensa l’enfant.

Vous avez réussi de belles choses, vous êtes apprécié.
Vous êtes original, soyez satisfait,
a dit la rumeur.
C’est pas assez, pensa  l’enfant.


Vous êtes prétentieux à la fin !
Vous vous prenez pour qui ?
a crié le lecteur.
Pour un enfant, a dit l’enfant.

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23 avril 2008

L'égoïsme déguisé

Dans le langage courant, un égoïste, c’est quelqu’un qui pense d’abord à lui avant de penser aux autres.

Mais il y a des égoïstes qui se cachent derrière de grands et bons sentiments.

Belle générosité celle qui consiste à s’occuper des autres pour se donner bonne conscience !
Belle abnégation celle qui consiste à "se sacrifier" !
Cet égoïsme-là est bien pire que tous les autres.
Il triche. Il se cache, se déguise en vertu.

La première des générosités, le premier des altruismes, c’est de s’occuper de soi.

D’abord, cela évitera aux autres d’avoir à le faire. Et c'est déjà pas mal.
Ensuite, quand on aura fait son propre bien, on aura force, ressources et équilibre en quantité suffisante pour aider au bien des autres.

Nombreuses sont les raisons d’aller aveuglément participer à des actions humanitaires, associatives,  politiques ou que sais-je encore. A commencer par la culpabilité renvoyée par la société si on n'est pas "engagé". Ca part d’un bon sentiment, mais la motivation est un peu "adolescente".
Derrière se cache souvent le refus, la peur de s’occuper du cœur de sa maison, de faire l’introspection nécessaire destinée à Être. Être pour mieux servir.

C’est le premier des boulots. C’est l’important.
Pour l’urgence, on verra plus tard.

Comment peut-on bien s'occuper des autres si on ne s'est pas trouvé, si on n'est pas en paix avec soi ?

Faisons les choses dans l'ordre. On pourra être plus efficace pour son prochain. Et attention, hein, faut lui apprendre à pêcher, et par mauvais temps surtout, pas seulement lui filer du poisson.

Je l’ai fait ,volontairement, court, olé olé et péremptoire ce billet. Pas pour provoquer mais pour bousculer, donc avancer et faire avancer.

4 liens sur des billets précédents en rapport :
Important/urgent
L’égoïsme
L'individualisme :  à 3,50 m
L’individualisme est un humanisme

22 avril 2008

La tour de France

Cela fait déjà deux semaines que Luis ne dort plus, ou très peu. Il est un peu énervé et chaque jour, le manque de sommeil aidant, il s’énerve encore plus. Il a un mauvais pressentiment.

Les Moralès vivent à La Paillade depuis sa construction. Même un peu avant pourrait-on dire, puisque l’immigré Espagnol a fait partie des nombreux ouvriers du bâtiment venus chercher de quoi se nourrir en France.
Montpellier, c’était bien. Pas si loin du pays natal et au soleil. Et puis ce serait pour quelques temps seulement.
Quelques temps, c’est combien ? Pour eux, ce sera 45 ans. L’âge de la grande, la Parisienne, qui ne descend plus guère. Les autres ont suivi, ont poussé, sont partis et descendent encore un peu.
C’est la tour qui les effraie. Ils y ont passé tant de temps. Ils ont honte de montrer leur enfance à leurs petits.

Luis et Pilar voient bien que tout a changé dans la cité. Mais d’habitude en fatalisme, ils vivent tant bien que mal entre nostalgie et passions intactes.

La passion de Luis, c’est le vélo. Avant c’était le cyclisme. Avant qu’un jour, en une phrase, Pilar ne mette fin aux espoirs de carrière sportive de son mari. Celui-ci était doué. Excellent grimpeur, il avait été repéré et, à une signature près, il aurait pédalé sur les routes de la Vuelta.
Pilar avait dit Non, cest Non.

Alors, le vélo prit toute la place. Pas un dimanche sans sortie. Les vacances, c’était toujours les routes du Tour de France à monter les cols, la veille ou le lendemain, de l’étape officielle. Et depuis la retraite, c’est pire. Tous les matins, qu’il pleuve, qu’il vente, Luis prend son vélo étincelant sur le balcon, le soulève jusqu’à l’ascenseur et descend les sept étages, vélo vertical. Ce couple d’ascenseur est harmonieux, joyeux, fidèle.

Combien de fois a-t-il remonté l’engin sur l’épaule par les escaliers ? Car l’ascenseur de la tour de France déraille plus souvent que ses collègues voisins. "La tour de France", c’est comme ça que s’appelle l’immeuble. Puta de destino qui remue le couteau dans la plaie.

La frustration mise à jour, acceptée, analysée, rangée n’en reste pas moins frustration. Et au fond des yeux bleus ciel de l’humble coureur, chacun a toujours vu le regard embué d’un éternel enfant.

Pilar acceptait la concurrence de la petite reine. Parce qu’elle savait la taille de son erreur, mais qu’en bonne Espagnole, elle ne l’avouerait jamais. C’est au sein des Espagnoles qu’on transmet aux Espagnoles, cet autoritarisme absurde qu’ont les femmes des sociétés matriarcales.
Elle l’accepte aussi, car sa tête est ailleurs. Pilar vit une autre passion.

Pilar nettoie, astique, range, lave, fait le ménage. C’est le grand nettoyage de printemps du matin au soir depuis un demi-siècle. C’est son plaisir, sa jouissance, sa compulsion.
On comprend, bien sûr, qu’elle se condamne aux travaux forcés de son crime d’étouffement marital. Mais, inutile de le lui dire, elle le sait et le nierait.
Mais pour bien montrer que ce n’est pas maladif, elle choisit la
pire des solutions, la course en avant, le toujours plus.

Et ce qui devait arriver, arriva.

Aujourd’hui, Luis a oublié d’enlever ses chaussures pour traverser le salon, vélo sur l’épaule, jusqu’au balcon.
La folle du logis attendait la faute. Carton rouge. Des décennies de jalousie se réveillent d’un seul coup.
La mégère hurle à faire trembler la tour et le vocabulaire devient exclusivement espagnol, tant est fort le besoin d’insultes primaires.

Pilar file sur le balcon, prend le vélo à deux mains, le suspend au-dessus du vide et le jette.

L’occasion est trop belle. Luis ne dit rien. Il se penche, regarde le vélo voler, se retourne sur sa femme, soudain figée et silencieuse.

Puis, sans un mot… la prend par les épaules et la fait basculer dans le vide.

Au moment de passer devant les fenêtres du troisième étage, Pilar entend, la voix tranquille et sereine de l’homme qu’elle a toujours aimé :
Au fait, mi amor, l’ascenseur est en panne.

 

21 avril 2008

Le sport et moi

1959

Petit enfant pataud, gauche et pas bien dégourdi, tout mon corps semblait vouloir rester immobile.
Ajoutons à ça, deux frères, l'aîné et le benjamin, espiègles, vifs, téméraires, insouciants qui me renvoyaient l'image du petit gros incapable.
Finissons par dire que dès l'enfance, je n'avais aucun goût pour la compétition et pour le rapport de force.
Et voilà, avec quoi j'allais devoir faire face à mon corps et au sport.

A l'école, j'étais toujours le chouchou du prof de gym. Vous pensez, une telle application à bien faire et des résultats aussi lamentables, ça force le respect et réveille la tendresse.
Incapable même de monter sur le premier des nœuds de la corde du même nom.  Le seul garçon à sauter moins haut que les filles, moins loin aussi, à courir moins vite...
Dans le collectif, je m'en sortais un peu mieux. La stratégie et l'astuce venaient au secours de la force et de la technique.

Puis vint l'heure des clubs sportifs.
Deux années de gymnastique m'apportèrent un peu de souplesse, pas plus. Je m'appliquais, suivais toutes les règles à la lettre et finis même 5ème de ma catégorie... Nous étions 5.

C'est alors qu'arriva le Football. Révélation. Pas du jeu. Pas de la technique. J'étais nul. Mais, je ne ratai jamais un entrainement, jamais un match. J'ai toujours été Capitaine de l'équipe, toujours. Et défenseur, toujours. L'attaque ne sera jamais mon truc. D'ailleurs, je l'avais choisi dès le début : Tout le monde voulant être avant-centre, le moniteur décida de nous faire courir ; le premier serait avant-centre et ainsi de suite jusqu'au dernier, arrière. Pendant que tous couraient, je marchais. Je serai arrière.
Neuf années magnifiques où je ne vis pas trop le ballon. Capitaine et défenseur central d'un tout petit club de banlieue, j'avais beaucoup de succès, j'étais respecté et un rempart légendaire, jamais vaincu. Nous gagnions beaucoup plus souvent à l'envie qu'à la technique, plus à la hargne qu'au génie.
Lorsqu'un entraineur de quelques divisions au-dessus vint me chercher pour me proposer de le rejoindre, je lui répondis que je ne savais pas jouer au football, ce qui était vrai de vrai. Peut-être, mais tu es vaillant. Soit. Et voilà qu'il me propose du boulot, un appartement, des primes de match. Fin psychologue celui-là ! C'était la meilleure façon de me faire fuir. Ce que je fis.
Quelques autres  péripéties qu'on appelle "arrangements" finirent par me lasser et je rangeai les crampons autour de la vingtaine.

Un ami m'entraina vers le karaté. Trois années bien chargées m'emmenèrent jusqu'au passage de la ceinture noire. Pour la technique, j'étais persévérant et ça compensait mon manque certain de don pour la chose. Pour les combats, n'en parlons pas, j'aurais préféré prendre dix coups qu'en donner un.
Je ratai le passage de ma ceinture noire en quittant le gymnase, où à une heure du matin, on magouillait ouvertement pour partager le quota d'admis entre élèves des seuls professeurs délégués à la Fédération.

Puis vint l'Aïkido. Point de compétition. De la philosophie. De l'étiquette. C'était pour moi. Quelques années merveilleuses d'évolution personnelle. Je ne passerai jamais de ceinture officielle, seulement celles du club, au seuil de la noire, disons. Belle expérience sportive et spirituelle.

En parallèle, je fis avant 30 ans beaucoup d'escalade en rochers à Fontainebleau et en falaise (Yonne, Normandie, Calanques...).
Un peu de jogging aussi. J'ai habité 10 ans à 200 mètres du Parc du Château de Versailles et ma jeunesse faisait sans précautions des tours du Grand Canal épiques.
Beaucoup de ski aussi. Depuis 1978, je suis allé skier au moins une fois à chaque saison, même dans les pires périodes, comme cette année, une seule mais splendide journée à Isola 2000, mercredi dernier.
Beaucoup de randonnée de moyenne montagne dans les Alpes, du Nord surtout.

Puis, il y a 5 ans, la course à pied revint me titiller. Le cadre de la région et la quasi-gratuité de la chose n'y sont pas pour rien.
Je suis inscrit pour le 09 novembre prochain au Marathon des Alpes-Maritimes qui reliera Nice à Cannes. J'aurai 51  ans et ce sera le premier, peut-être le dernier. D'ici là, j'ai une préparation rigoureuse à faire pour ne pas souffrir. Parce que si je suis vaillant, courageux et persévérant, je déteste souffrir.

Hier, j'ai donc couru le Semi-Marathon de Nice et j'ai découvert que je détestais aussi mourir. Des souffrances inconnues jusque là se sont invitées ; à me sentir mal un peu plus tard. Mais j'ai fini. Un chrono lamentable, mon pire. Une belle journée pourtant. Beaucoup de monde. Et comme toujours une belle ambiance de sportifs sains et sans pression.
Je suis arrivé après Estrosi. J'étais arrivé derrière Mottard en janvier. Ces politiques ont un truc qu'on n'a pas.
Heureusement que mon inscription marathon est déjà faite parce que ce n'est pas aujourd'hui que je signerais le bulletin.

Donc pour un petit gros raillé par les frangins, je ne m'en suis pas si mal sorti.

Course

20 avril 2008

C'est pas du jeu, mais quand même !

Pas de jeu à J -8
 


Les sept futurs et derniers billets sont prêts.
Alors, je prends le pouvoir sur le Jeu du Dimanche pour vous laisser la parole.

Dites-nous le sujet que vous attendiez et que vous n'avez jamais vu traité ici.
Dites-nous ce qui vous tient à cœur et qui n'a même rien à voir avec ce blog.
Dites-nous le truc que vous ne pouvez pas dire mais qui est sans risque, déposé ici.
Dites-nous votre colère du moment, votre émotion, votre espoir.
Dites-nous ce que vous voulez.

C'est une forme de jeu finalement.

Pendant que vous plancherez ici, j'aurai bien besoin de vos encouragements télépathiques parce qu'on me dit que la pluie veut s'inviter sur le Semi-Marathon de Nice et sur ma tête (je vous en parlerai demain)

Lâchez-vous. C'est l'heure.

19 avril 2008

Je cherche l'or du temps (Charles Dumont)

Je t'écoute parler et te trouve curieux
Ta façon de penser me semble un peu bizarre
Moi, j'épouse la vie, je l'accepte et c'est mieux
Toi, tu cherches toujours des sentiments trop rares
Mais tu ne peux nier que notre société
Est ainsi bien conçue et que l'argent fait vivre
Tout s'achète et se vend, le monde est ainsi fait
Mais toi tu n'auras rien parce que tu te veux libre

Je cherche l'or du temps, et tu ne comprends pas
Je cherche l'or du temps, et la beauté des choses
Une pierre de lune, un été qui s'en va
Le printemps qui revient, dans les plis d'une rose
Je cherche l'or du temps, et tu ne comprends pas

Moi, j'ai de bons amis, un chemin tout tracé
Une femme, un enfant et malgré quelques traites
J'ai un budget réglé ma maison est payée
Et dans quelques années, je serai en retraite
Quand nous étions enfants tu étais tout pareil
Je me souviens de toi, de tes idées étranges
Tu jouais sous la pluie a faire du soleil
Tu disais sans arrêt qu'il fallait que tout change

Je cherche l'or du temps, et tu ne comprends pas
Je cherche l'or du temps, et la beauté des choses
Une ville dorée, qui se dresserait la
Une grande amitié, pour une noble cause
Je cherche l'or du temps, et tu ne comprends pas

Tu improvises trop et fais de l'existence
Une course au trésor qui ne finira pas
Tu n'es qu'un marginal, un homme en transhumance
Un poète un peu fou qui méprise les lois
Le temps, lui, te battra et quand tu seras vieux
Tu seras sans recours toutes amitiés cessantes
Il ne restera rien de tout ce merveilleux
Dont tu pares ta vie et qui parfois me hante

Je cherche l'or du temps, et tu ne comprends pas
Je cherche où est la vie, et en quoi il faut croire
Les hommes magiciens, les voix de l'au-delà
Les raisons de l'amour, les ombres de l'histoire

Je cherche l'or du temps, et tu ne comprends pas
Je cherche l'or du temps, lui seul compte pour moi

Autre chose : un article que j'ai commenté hier. Il y a à dire pour tous.

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Claudiogène
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