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Claudiogène
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9 mai 2007

L'échec du P.S. aux Présidentielles

J'avais jusqu'à présent, un mentor-négatif. Lorsque j'hésitais, salé ou sucré, j'y vais j'y vais pas, noir ou blanc, maintenant plus tard, je m'arrêtais et je me disais : "Que ferait Jospin ?" Je me répondais et hop ! J'avais la solution. Il suffisait de faire le contraire.
A tous les coups, ça marchait.
Mais, c'était injuste.
Jospin n'était que le reflet du Parti Socialiste. Maintenant, je me dit : "Que ferait le P.S. ?"

C'était une plaisanterie destinée à détendre l'atmosphère.

Les constats politiques et "pro" de l'échec ont déjà été faits partout et par tout le monde, alors, je m'en tiendrai à mon analyse personnelle.
Elle n'a pas plus d'ambition que de se poser sur mon blog et n'est que celle d'un non-politique solitaire.
Ne pensez pas que je veuille faire le malin après coup. Je n'y perdrai rien et n'y gagnerai rien. Beaucoup savent qu'avant, pendant et après, je n'ai cessé de dire ce qui va suivre.
J'ai eu droit à tout. J'étais méprisant, condescendant, pontifiant même.
Qu'importe !


- Des Primaires "à l'italienne" auraient dégagé un candidat clair et crédible.
- Les primaires socialistes ont débouché sur le plus mauvais casting possible. Celui qui consistait à troubler l'image.
- Il fallait choisir  à gauche toute ou au centre toute (Fabius ou DSK) quitte à éclater tout de suite.
- Ce grand écart censé rassembler tout le monde a écarté tout le monde. Mépris pour la gauche de la Gauche et mépris pour les sociaux-démocrates.
- Aucun discours clair et suivi : un jour Bayrou était un méchant homme de droite et le lendemain quasi premier-ministrable.
- On a traité les électeurs comme des moutons qui devaient suivre les changements de cap sans réflexion.
- Là encore comme toujours, on a oublié que les électeurs étaient bien plus nombreux que les adhérents.
- Et à chaque erreur, on s'est entêté, on a insisté. Les erreurs admises se digèrent et font grandir, les autres plombent.
- Garde rapprochée : Rebsamen, Menucci et Bianco. Ceux-là ont sans doute des qualités, mais, sûrement pas à cette place-là. Il y fallait du dynamisme, de la joie, de l'espoir, des couleurs. Mais, j'ai dans l'idée que la candidate avait peur de l'ombre qu'une personnalité plus brillante aurait pu lui faire.
- La campagne affiches-spotsTV-professions de foi. On ne peut pas pire. Les années 70 de la com'. Les photos, la rédaction, le texte... à tout moment je n'ai vu que l'idée de faire médiocre, pauvre.
- Le Coaching de la candidate : Délirant. L'improvisation totale. Aucune colonne vertébrale. Pas de ligne directrice. Pas de fil rouge. Pas d'incarnation ressentie. Pas de foi. Le moindre Coach amateur voit tout ça à 10 kilomètres. Cela donne les gaffes et les rattrapages de gaffes, c'est-à-dire que l'énergie sert à réparer et pas à construire. Cette entreprise méritait mieux que de l'amateurisme. Quand on s'engage dans cet objectif, on recherche la perfection, l'excellence. C'est le seul moyen.
- Stratégie archaïque basée sur les faiblesses et défauts de l'adversaire. Même les magazines de psy de Prisunic savent qu'il faut faire le contraire. Où sont les professionnels ?
- Point d'orgue : Le débat. Certains ont même trouvé qu'elle avait été meilleure que son adversaire. Bien sûr. (surtout quand on acquiesce à l'idée d'embaucher des fonctionnaires pour raccompagner des fonctionnaires chez eux)
- Maintenant, on dispose d'un guide pour perdre. Suffit de suivre les instructions.
Voilà pour la campagne.


Bien entendu, à la base, c'est le décalage total existant entre la vision de la société qu'a le P.S. et la réalité des choses qui pose problème depuis tant d'années.

Et l'avenir ? Procrastination socialiste.
François Hollande nous explique encore qu'on reste ensemble (à cause des gosses ?). Ce qui signifie qu'on s'engueulera plus tard. Donc, maintenant, nous qui écoutons, on nous dit clairement qu'on fait semblant d'être unis. On le savait bien sûr. Mais, qu'on nous le dise en plus, c'est Guignol.
Donc, on s'engueulera plus tard, après la déroute des législatives et l'argument du plus tard est... pour éviter la déroute des législatives. Comprenne qui pourra.
C'est de cela que les gens ne veulent plus et on continue.
Belles perspectives ; ça donne vraiment envie d'aller voter. Motivation maximale.

Nos erreurs d'avant-hier doivent se régler aujourd'hui pas demain, ni après-demain, sinon, on ajoute une couche d'erreur supplémentaire qu'il faudra bien aussi, enlever.
Je monte à l'arbre. A la première fourche, je me trompe de chemin, j'insiste. A la fourche suivante je me trompe aussi, j'insiste. Au bout du compte, je me retrouve tout au bout d'une branche qui n'était pas mon objectif. Je ne peux pas sauter à l'extrêmité de la branche-objectif, je risque de tomber. Me voilà obligé de refaire tout le chemin à l'envers jusqu"au tronc pour repartir dans le droit chemin.
Moralité : Il faut revenir en arrière tout de suite quand quelque chose ne marche pas.

Ce qui pourrait clarifier les choses :
Un pôle socialiste autour de Fabius avec des accords ponctuels plus à gauche et un centre-gauche autour de DSK et Bayrou et beaucoup de patience
et beaucoup de patience et beaucoup de patience et beaucoup de patience.
Si chacun, individuellement, est capable de tout perdre par éthique, il finit par gagner. C'est le meilleur service qu'il puisse rendre aux autres.


Sarkozy a su jouer du conservatisme et de l'archaïsme de la Gauche.
Un bon point pour lui, il a affaibli le Front National, j'espère durablement.
Il a gagné parce qu'il a tout mis en place pour gagner, dans son esprit d'abord (et pas seulement parce qu'il est ami des médias et de l'argent ou qu'il fait pression sur les autres)
Un objectif, une réflexion, une vision des actions pour atteindre l'objectif et une persévérance sans changer de cap.
Vous avez vu cela à Gauche ? Pas moi.
Ce qu'il a fait, tout le monde peut le faire. Je parle de la programmation.

J'aurais pu vous adresser mes amitiés socialistes, mais, vous valez mieux que ça, mes amitiés seront humanistes.




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Commentaires
E
Ségolène Royale a été monté volontairement en tête des sondages. Elle a toujours fait moins peur que DSK ou Fabius ou Bayrou.<br /> <br /> Il n'y a qu'à voir les manoeuvres de l'UMP aujourd'hui, pour détruire le Mouvement Démocrate.
C
Oui, en effet, je fais une différence entre le groupe et l'individu, une grande différence.<br /> Merci pour ta cordialité.<br /> Quand au reste, si tu reviens visiter ce blog, j'en serai le premier heureux et si tu n'y reviens pas, je te remercie pour tes interventions parfois pertinentes, parfois partisanes, parfois incomprises mais souvent enrichissantes... comme les miennes finalement.<br /> Avec toute ma sympathie Clotilde
C
les attaques perso ne sont jamais acceptées, bien. Par contre, les attaques dirigées contre les groupes, par exemple "les" militants PS, qui ne savent pas, qui ne sont pas sérieux, qui sont prisonniers de leurs cartes, qui sont donc hypocrites (et j'en oublie, j'en oublie), ça c'est vivement recommandé, y en a plein ce blog. <br /> Comme te l'a dit quelque'un d'autre, ici même, un jour, parfois, tu devrais te relire Claudio. Je dis ça en toute cordialité bien sûr. Je suis prête à faire des efforts avec les gens qui en font, mais je n'en ai pas vu beaucoup ces derniers temps, des efforts, donc je crois que je vais moi aussi laisser tomber, ça défatiguera tout le monde. :)
C
Autoritaire ou pas, c'est comme ça. <br /> Les attaques personnelles ne seront jamais acceptées.<br /> Pas plus que la grossièreté et la vulgarité.
S
Je le redis ici Claudio puisque tu en rajoutes une couche dans mon dos comme si j'avais dérapé..Non je n'ai pas dérapé, je m'exprime librement c'est tout..C'est dommage que tu n'ai pas laissé mes commentaires : chacun aurait pu juger de soi -même si ça valait la censure comme tu l'as fait, sans doute un peu à cout d'arguments.On ne peut pas toujours faire plaisir.Censurer sur un Blog quand on ne risque absolument rien me semble étrange. Voilà qui est dit.Aucune polémique de ma part ,juste un dialogue sincère qui continue et va maintenant marquer une pause. Vivre c'est se recréer en permanence...Cordialement .
Claudiogène
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