La lettre au Parti Socialiste
Je vous livre ici une lettre que j'ai trouvé sur Internet et qui me plait bien :
"Cher Parti Socialiste,
je ne t'écris pas pour te demander quelque chose, ta hotte est vide. Autant écrire au Père Noël, lui, on peut y croire au moins.
Non, cher Parti Socialiste, je t'écris pour te dire ce que tu refuses de voir depuis des années.
Tu refuses de voir que tu nous as laissé tomber.
Tu nous as poussés, et nous pousse encore, nous les pauvres, nous les humbles, ouvriers, employés, RMistes, chômeurs, précaires, exclus, dans les bras d'en face, qui n'en demandaient pas tant.
Seule une fidélité à nos parents et à tes icônes nous fait, pour certains encore, résister, retarder l'échéance.
Tu as préféré t'occuper des c.lasses moyennes, des fonctionnaires, de ceux qui ont déjà chaud et qui veulent avoir encore plus chaud.
Tu as préféré, avec un manque de courage flagrant, flatter les tiens plutôt qu'adopter une posture plus morale et plus humaniste.
Tu as voulu récupérer le pouvoir en empruntant des véhicules pas propres.
C'est fini. Nous voulons de l'écologie, y compris dans les démarches.
Tu es le champion du monde du conservatisme. Tu ne révolutionnes rien. Dès qu'une tête plus pensante ou une idée plus originale pointent le nez, tu dénonces.
Tu privilégies l'obéissance, la soumission et l'uniformité à la créativité, l'individualité et le progrès.
L'alignement d'un défilé de l'armée chinoise, c'est ça que tu voudrais voir.
Archaïque tu es devenu et tu t'entêtes. Tu refuses de te regarder de l'extérieur, par conséquent, tu ne vois rien. Le déni des situations, c'est ton pain quotidien.
Je n'ose même pas te parler des petits jeux de pouvoir de lilliputiens qui font rire les enfants.
Si tu étais machiavélique encore, on pourrait dire que tu es intelligent. Mais non, tu es prévisible et caricatural et tu voudrais nous faire croire que c'est de la stratégie fine.
Opposant systématique et primaire, tu épouses toutes les causes qui gênent le pouvoir, bêtement.
Procrastinateur professionnel, tu remets au lendemain et, tu prédis, croyant prévoir, les échecs de l'autre. Plutôt qu'utiliser ton énergie à construire ta maison, tu tires des roquettes factices sur l'Elysée.
Le plus étonnant, c'est que certains suivent encore. Cela ne relève plus de convictions mais de fond de commerce.
Acculé, impuissant, tu tires des pétards mouillés qui n'impressionnent plus que ceux qui ont du mal avec la remise en question et le changement.
De train, spectacle des vaches immobiles, tu es devenu bovin perceur de couche d'ozone ; et les autres convois filent.
Cher Parti Socialiste, il y a quelques tombes qui bougent et qui, un jour ou l'autre, ici-bas ou ailleurs, te demanderont des comptes. Les forces de l'esprit existent, on t'avait prévenu.
Négatif, tu es négatif. Tu ne sais rien de l'amende honorable. Tu ignores les lois de l'esprit et si par hasard, l'un de tes éléments, fatigué de ce sabotage systématique, décide de prendre un chemin plus ensoleillé et plus enthousiasmant, tu lui tailles un beau costard puis tu l'exclues.
"Avec moi ou contre moi", c'est ta devise.
Conservateur et autoritaire, frileux et intrigant, cossard et arrogant, je te le dis tout net, cher Parti Socialiste, tu es devenu la Droite que je connaissais.
Erratum : Je viens de refaire le cheminement de mes recherches et, je me suis trompé. Ce n'est pas sur Internet que j'ai trouvé ce texte, c'est dans "Mes Documents".